HAENDEL
PAR WILLIAM CHRISTIE
- 2h15min
- Le Corum / Opéra Berlioz
- Montpellier
- De 10 à 60€ - Tarif A

Pour nous aider à triompher du temps et de la désillusion, Haendel nous propose le moyen le plus efficace et le plus doux à la fois : s’abandonner au charme de la musique.
GEORG FRIEDRICH HAENDEL 1685-1759
Il Trionfo del tempo e del disinganno – 2h15
Oratorio en deux parties (1707)
Livret italien du Cardinal Benedetto Pamphili
Il trionfo del tempo e del disinganno, littéralement « Le triomphe du temps et de la désillusion », dont on entendra ici la version originale, est le premier oratorio composé par Haendel. Il s’agit d’une vaste méditation sur un thème éternel cent fois illustré, de Ronsard à Raymond Queneau, et qu’on peut résumer ainsi : « La Beauté est une fleur qui, en un seul jour, s’épanouit et meurt. » Le livret, écrit en italien, est dû au cardinal Benedetto Pamphili, et c’est à Rome, dans le palais d’un autre cardinal, le futur pape Alexandre VIII, qu’il fut créé en 1707 (Haendel ne s’installera définitivement en Angleterre qu’en 1712). La partition connaîtra une deuxième version en 1737, puis une troisième, cette fois en anglais, dix ans plus tard.
Haendel, toujours prêt à faire entrer le drame dans une partition annoncée comme sacrée, ce qu’elle est finalement assez peu, met en scène quatre personnages allégoriques : le Temps (Tempo) et la Désillusion (Disinganno), confrontés à la Beauté (Bellezza) et au Plaisir (Piacere).
La Beauté affirme que le Temps « n’est cruel qu’envers ceux qui croient en lui », mais, peu à peu, perd de sa certitude. Afin de devancer la Désillusion provoquée par le Temps, elle renonce à posséder les deux cœurs qu’elle s’était promis de conquérir (« l’un pour le repentir, l’autre pour le plaisir »), et se réfugie dans un cloître afin de goûter la paix intérieure et d’échapper à la fugacité du Plaisir. Faut-il voir là une victoire de la Désillusion et du Temps sur le Plaisir, ou celle d’un personnage absent qui pourrait être la Sérénité, alliée consolatrice de la Beauté ?
La partition ne fait pas intervenir de chœur mais contient une sonate pour orgue et orchestre, ainsi que l’un des airs les plus célèbres de Haendel, « Lascia la spina » (« Ne touche pas aux épines »), que le compositeur reprendra sous les mots « Lascia ch’io pianga » dans son opéra Rinaldo (1711).
JULIE ROSET
soprano – Bellezza
REBECCA LEGGETT
mezzo-soprano – Piacere
JASMIN WHITE
contralto – Disinganno
JAMES WAY
ténor – Tempo
LES ARTS FLORISSANTS
WILLIAM CHRISTIE direction
Avec le soutien de la Caisse d’Épargne Languedoc-Roussillon
MÉDIAS
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